Restauration en 2024 : une année de transition cruciale pour le secteur CHR
Publié le 21/05/2025

Contraction du chiffre d'affaires malgré une hausse du ticket moyen
En 2024, le secteur de la restauration commerciale a vu son chiffre d’affaires chuter de 2,4 % par rapport à 2023. Une baisse paradoxale, alors même que le ticket moyen a grimpé de 30 % depuis 2019, en grande partie à cause de l’inflation. La fréquentation, elle, ne suit pas.
Évolution des comportements des consommateurs
Les clients CSP+ continuent de fréquenter les établissements, mais réduisent leurs dépenses, optant pour des plats plus simples. À l’inverse, près d’un tiers des CSP– délaissent les restaurants, ne s’y rendant qu’occasionnellement, mais en profitant pour se faire plaisir.
Concurrence croissante des circuits alternatifs
Boulangeries, grandes surfaces et épiceries captent une clientèle pressée, notamment à l’heure du déjeuner. Ces circuits affichent une croissance de 3 %, tandis que la restauration traditionnelle stagne à +1 %. Le snacking en ressort renforcé.
Inflation des coûts : un impact direct sur les marges
Les restaurateurs subissent de plein fouet l’explosion des prix des matières premières : +77 % pour le café, +17 % pour la bière, +15 % pour le beurre. Une pression insoutenable pour les établissements déjà fragiles.
⚠️ Un niveau record de défaillances
Les liquidations judiciaires ont bondi de 12,7 % en 2024, avec des pics de +25 % dans les grandes villes début 2025. La fin des aides Covid, notamment le PGE, accélère cette vague de fermetures.
Digitalisation et durabilité : les nouvelles attentes
Les consommateurs exigent des services plus modernes et des pratiques écoresponsables. Commandes en ligne, paiements dématérialisés, transparence sur les produits : la digitalisation devient un levier incontournable. Les enjeux RSE aussi.
Perspectives : repenser son modèle pour survivre
Le CHR doit désormais revoir son positionnement, optimiser ses coûts et s’adapter à une demande plus mobile, plus consciente et plus exigeante. Miser sur l’innovation, la qualité d’expérience et la durabilité ne relève plus du choix mais de la nécessité.